les choses
Je me tue de zouzs. C'est pour oublier le temps.
Je me lève le matin. Pourtant je n'en dors plus la nuit. Il y a des araignées qui grimpent dans mon lit. Je les sens le long de mon dos. Des bestioles me font des marques rouges sur les bras le dos et les pieds. Je les entends voler dans mes oreilles. La chambre, ma chambre, cette chambre, n'a pas perdu de son sombre, aucune fenêtre ne se sont percées, ou peut-être bien une grande baie vitrée dans ma tronche comme un pare-brise devant mes yeux, pleins phares sur nos silhouettes, être sur cette autoroute de nuit et marcher sur le bord c'était dangereux mais excitant. C'est déjà bien loin. Le bordel est revenu, je ne lutte pas contre lui, bientôt un nouvel espace où entasser mes conneries, oui un grand nouveau monde, si je galère pas trop à trouver une piaule une fois en ces lieux, si leurs regards se voulaient bien être différents de ceux d'ici, si l'atmosphère change mais que les cahiers que j'aurai fini par avoir veulent bien s'entasser encore, en une longue sonate sourde comme des secrets dans une boîte, comme une histoire banale inscrite, alors je m'en veux bien avoir eu tord, je m'en veux bien si tu ne m'en veux pas trop, si tu repenses à mes déboires tu peux comprendre beaucoup, si cet univers est le mien alors je veux bien me faire bouffer toute crue. Je suis une fille c'est normal que je me prenne la tête, au diable. J'ai remplacé toutes mes pensées, tous mes discours par ceci, et je m'en suis déjà tellement voulu pour à peu prés tout que je ne vais pas m'accuser pour une si futile et si dissimulée chose. Pour des nuages qui passent dans le ciel noir du derrière des paupières, tu saisi ce que j'veux dire ? Avec le sommeil le brouillard interne se transforme en choses, les pensées s'emmêlent, se transforment en songes. On plonge. Lily Allen, c'est chouette. Je fais une liste dans ma tête. Poubelle pour les chiottes. Porte manteaux. Et je les ai eu mes nouvelles chaussures. Noires. J'aurai un peu honte au debut, je sais, de montrer mes choses, de les étendre sur un mur et de les faire résonner dans des enceintes, de faire des vocalises et de manger un yaourt à la vanille, mais j'en avais tellement besoin. On a forcément besoin de se faire violence à un moment donné, je ne me dis pas ça pour me rassurer, le vrai cauchemar aurait été de rester ici, et je le sentais bien quand il me disait qu'il me trouvait génée, quand elle déjà trouvait que je portais un poid, quand j'oscillais aussi entre feu et boue dans cette chambre là-bas à l'un des sommets du triangle, qu'en tracant avec mes pied pendant presque une dizaine de mois j'ai appris à désapprécier. Et en partant faire ce stage pendant 6 mois j'ai su ce qu'était la nouveauté et donner un autre but que l'amour à nos jours. Quand ça s'est terminé j'ai cru que je pouvais faire face seule, je ne voulais pas être l'une d'entre eux. Je n'ai jamais reussi à saisir la vérité alors qu'elle était à ma porté à chaque jour et à chaque pensée tournée vers ces mélodies.